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LA PREMIÈRE MINUTE D’UNE PRÉSENTATION

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La première minute

temps de lecture : 3 minutes

Comment assurer sa présentation à tous les coups et faire face aux imprévus avec sérénité ? Un truc imparable et testé en live.

J’arrive chez mes clients pour une réunion*. Il est prévu que nous soyons 4 ou 5. Je connais tous les participants. Je suis en confiance bien que ce soit un jour important. C’est la présentation du programme d’un gros projet. Cette étape cruciale est le passage obligé pour se lancer dans la réalisation. Je dois donc convaincre toute l’équipe que les options choisies sont les bonnes.

Changement de programme : attention danger

La chef de projet m’accueille et m’annonce que finalement, le comité de direction étant présent sur le site, la réunion aura lieu devant eux, dans le grand amphi. Adieu la réunion intime en connexion directe avec mes interlocuteurs. Toutefois l’enjeu reste le même : convaincre et pouvoir définir ainsi la feuille de route.

Je suis tendue. Mes interlocuteurs sont nombreux. Ils sont assis loin de moi et ne me connaissent pas pour la plupart. Je ne sais pas ce qu’ils maîtrisent du projet. D’idéales, les conditions sont passées à difficiles.

Les risques d’un speech qui fait amateur

C’est le moment d’utiliser ma panoplie d’outils pour me sentir bien et me détendre avant de parler. Je respire, je visualise, je souris… Avoir la voix claire, c’est bien, c’est essentiel même. Mais le plus important est d’embarquer mes auditeurs, de leur donner envie de m’écouter, de gagner leur confiance en les rassurant sur le fait que

1. je ne vais pas les embarrasser

2. je ne vais pas les ennuyer, du moins pas dans l’immédiat

Un orateur maladroit, stressé, qui montre qu’il aimerait se trouver ailleurs, suscite une espèce de pitié inconfortable pour les auditeurs qui l’expriment alors de deux manières, soit par un désintérêt, soit par de l’agressivité. Aucun des deux n’est agréable à percevoir quand on essaye de poursuivre son speech (ça m’est arrivé bien sûr).  Et ce, d’autant plus qu’on entre alors dans un cercle pourri (passez-moi l’expression svp, c’est la plus explicite) : plus on perçoit le malaise de ses auditeurs, moins on est bon et plus ils expriment leur gêne. En résumé, c’est mort.

Pour bien finir sa présentation, il faut bien commencer

Dis comme ça, c’est tout simple…

En fait, il n’y a qu’une seule technique magique à appliquer :

si on maîtrise son sujet

si on a confiance dans sa présentation

si on a évacué les problèmes techniques

Alors, il faut connaître la première minute de sa présentation par cœur

Ce jour-là, je ne suis pas à l’aise. Mes interlocuteurs sont des hommes tous plus âgés que moi, la plupart sont des ingénieurs qui pourraient rabattre mon caquet à la première question 100 % technique. Mais j’ai confiance en ce que je viens leur soumettre. C’est ma partie, pas la leur.

Je me suis très bien préparée et je connais mon introduction par cœur. Je m’installe en prenant le temps de vérifier tous les aspects techniques pour ne pas stresser en cours de présentation et je me lance. Ma voix est assurée parce que je suis en pilote automatique, les premières phrases s’enchainent, mon auditoire se tait et je sens qu’il se concentre sur ce que je dis. En 1 minute chrono, j’ai gagné leur attention, il ne reste plus qu’à la conserver.

Naviguer sous un vent favorable

Le bilan de ce jour-là : tout le projet a été validé, objectif atteint ! ET SURTOUT  je n’ai plus jamais assuré une présentation sans avoir appris par cœur ma première minute, cette précieuse première minute qui ouvre une présentation réussie.

Et vous, avez-vous déjà vécu cette expérience, version cool ou version cata ? Racontez !

 

 

*expérience « vécue en vrai » dans ma vie professionnelle précédente

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